L'image des femmes criminelles a fortement évolué depuis un siècle. Mais elles restent encore moins incarcérées que les hommes pour des faits similaires, en raison de « l'excuse de féminité et de compassion ». On leur applique souvent des normes morales plus que des normes de droit, même si cette clémence tend à diminuer depuis que la magistrature s'est féminisée. Cette criminalité féminine a ses propres caractéristiques. Certains crimes, comme l'infanticide, sont ainsi presque exclusivement commis par des femmes. On note, par ailleurs, une augmentation considérable du nombre de femmes agresseurs sexuels, avec des comportements déviants semblables à ceux des hommes : agressions sexuelles, viols sur des victimes des deux sexes et pédophilie confondue avec inceste car les victimes sont leurs propres enfants ou ceux de leur compagnon. L'apport des sciences humaines a permis une lecture plus spécifique du comportement de ces femmes criminelles, qui est décrit, entre autres, dans cet article de Michèle Agrapart-Delmas.