Enfants victimes de catastrophes collectives
En se basant sur son expérience de terrain en matière expertale dans le cadre de l’évaluation du dommage corporel de plusieurs centaines d’enfants victimes de l’explosion de l’usine chimique AZF de Toulouse en 2001, l’auteur nous fait part de sa réflexion technique qui s’est précisée sur ce thème particulier au fil de ces cinq dernières années. Sont notamment rappelées les spécificités de l’état de stress post-traumatique de l’enfant, les difficultés du recueil de la parole authentique et du témoignage des victimes mineures selon l’âge. Par ailleurs sont mises en exergue les différences existant entre l’expertise médicale d’un enfant et celles d’un adulte, ainsi que l’originalité de l’expertise d’une victime de catastrophe par rapport à celle d’une victime « ordinaire ». La description des missions successivement ajustées et proposées à l’expert en cas de catastrophe collective précède sa réflexion personnelle eu égard aux influences contextuelles et aux difficultés techniques auxquelles est nécessairement confronté l’expert désigné par le magistrat dans une telle situation.
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