Propos sur le juge des libertés et de la détention
La loi du 15 juin 2000 renforçant la protection de la présomption d’innocence, en mettant en conformité le Code de procédure pénale avec les engagements internationaux de la France, crée une institution originale : le juge des libertés et de la détention qui détient, en première instance, le monopole du placement en détention provisoire. Ses compétences ont été complétées par la loi du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne. Magistrat expérimenté, le juge des libertés et de la détention ne doit pas être un rouage supplémentaire redondant, connaissant pas ou peu les dossiers, ni un censeur ou un approbateur systématique ; il apporte plutôt un autre regard sur la procédure. En dépit de quelques difficultés inhérentes à toute nouvelle institution, son utilité s’est affirmée au cours des premiers mois de fonctionnement. Chargé également d’apprécier les atteintes aux libertés dans d’autres domaines, étrangers à la procédure pénale, il bénéficie d’un bloc de compétences qui devrait en faire un véritable gardien des libertés.
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