Se référant au colloque organisé le 23 mai 1996 par le groupe « Sciences et Droit » sur le thème - juristes et scientifiques face au « progrès » de la science -, l'auteur rapporte - la difficulté qu'il y aurait parfois à établir un dialogue entre les deux communautés, les scientifiques, dit-il, ayant parfois « à l'égard des juristes une attitude ambiguë » dont ils attendraient qu'ils leur fixent des normes de comportement, normes qu'ils n'admettraient pas nécessairement ; - une première question qui se poserait aux juristes, celle de trancher entre des aspirations contraires et à priori tout aussi légitimes ; - les difficultés survenant de l'éloignement entre les méthodes des juristes et des scientifiques, les premiers étant plus poussés vers le progrès alors que les seconds seraient plus attachés au passé, donc au raisonnement par analogie ; - enfin l'habitude des juristes, d'une part d'analyser les questions par leurs effets ce qui leur permet d'apprécier l'adéquation des moyens aux fins, d'autre part de lire les textes dans un souci d'équilibre et de cohérence.