La presse, « quatrième pouvoir », oblige l'institution judiciaire à une rapidité et une transparence parfois incompatibles avec la nature de ses activités. Et l'escalade dans l'empressement de la diffusion de l'information par les médias, conséquence notamment de l'arrivée des sites d'informations en continu, entraîne un risque de dérapages aux conséquences mal appréciées. Par ailleurs, la place de plus en plus grande occupée par les affaires judiciaires dans les médias entraîne une réelle influence de ces derniers sur l'orientation du climat judiciaire et sur certains jugements rendus. Dans cet article, Marie-Christine Tarrare et Jean-Marie Beney présentent trois axes de la prise de parole par les représentants de l'institution judiciaire : la communication institutionnelle, notamment concernant le fonctionnement et les moyens de l'institution judiciaire ; la communication événementielle, concernant les affaires judiciaires « importantes » ; et la prise de parole à l'audience publique.